Ah les femmes...

Deuxième récit de mes aventures du week-end dernier. Après avoir depensé une fortune en cadeaux de Noël à Sydney vendredi, la journée de samedi était plus calme mais pas moins hilarante.

Tout commença (c'est du Tintin ça!) lorsque je décidai (quel magnifique utilisation du passé simple) de faire une lessive. La lessive est toujours un grand évènement dans ma vie d'étudiant. D'une part parce que c'est un peu la loterie sur l'état des vêtements à la sortie. "Vous les connaissiez avant... Les voici maintenant!" (on échappe pas à C'est mon choix). D'autre part parce qu'ici il faut des pièces de $1 pour lancer une machine. Et ces pièces sont une denrée rare à Weerona, plus prisée encore que les doghnuts du mardi soir. Heureusement pour moi, la lessive se passe comme j'avais convenu avec la machine à laver (oui madame! Je deal avec les machines à laver, moi!), très bien. Après le lavage, l'étendage. Mais la semaine dernière, le temps était pourri et j'hésitai donc à laisser mes fringues menacés par des nuages plus vraiment très blancs (même après lavage). J'étends pourtant quelques affaires mais le manque, cruel, de pinces à linges me fait rapidement renoncer. Je reviens alors dans la laverie pour utiliser le sèche-linge (encore ses maudites pièces de $1). Après avoir rempli son ventre de mes affaires humides, je revins chercher mes fringues dehors pour les mettre également dans l'estomac du monstre.

[Mais avant de continuer, un petit éclairage sur la géographie des lieux s'impose. La laverie est accessible par l'intérieur de mon immeuble par cartes. Tout fonctionne avec ces cartes magnétiques à Weerona (comme dans les hôtels). Et la laverie dispose d'une porte menant vers une terrasse isolée (comprendre fermée par de lourdes cloisons de bois de 2m de haut) à l'extérieur (non, je ne prendrai pas de photo de cet endroit, je vous laisse imaginer). Evidemment la porte se referme automatiquement et est verrouillée par le système magnétique cité ci-dessus. Je pense qu'avec ses explications, vous commencez à saisir ce qui a pu m'arriver.]

Je revins donc prendre mes affaires étendues sur la terrasse et au moment de revenir vers la laverie, la cruelle vérité m'apparaît, telle un éléphant dans un couloir ou un ange plus lumineux que la lumière du jour (c'est beau ça!): ma carte magnétique m'a laissé tomber, elle est restée dans la laverie...

Showtime! Il va falloir escalader ce muret de bois ou attendre que quelqu'un d'autre entre dans la laverie. Je prends la première solution, plus rapide, plus digne d'un vrai aventurier des temps modernes (sauf en cas d'échec...). C'est fou comme on découvre de nouveaux trucs quand on est dans des situations insolites. Je découvre pour la première fois depuis que je suis ici, que sur le haut du muret repose un barbelé que la rouille commence à ronger. Il sert évidemment à éviscérer les intrus venant de l'extérieur. Mais figurez-vous que ce barbelé est à double tranchants, comprenez qu'ils éviscère également les pauvres résidents qui veulent faire le trajet inverse... Heureusement ma dextérité m'évite le pire et je m'en sors avec un tibia légèrement attaqué par les rebors en bois. Libre! Certes mais je suis maintenant en dehors de Weerona sans carte. Prisonnier dehors si vous voulez. Pas de problème, il fait chaud, quelqu'un aura surement laissé sa fenêtre ouverte. C'était le cas de Daniel, mon voisin qui m'ouvre les portes (de l'enfer). Retour à la case départ, dans la laverie, devant ma carte reposant sur le sèche-linge. Je lui jette évidemment un regard accusateur et méprisant.

Je finis de remplir le sèche-linge, carte magnétique en main. J'insère ma dernière pièce de $1 (Il ne peut en rester qu'une...) dans la boiboite. J'appuie sur start et attends que la lumière orange s'allume. J'aurai pu l'attendre pendant des heures celle-là. Je regarde la prise, l'interrupteur (il y a un interrupteur sur toutes les prises autraliennes). Tout est bon. Je renonce à donner un violent coup de pied à cette sale bête qui vient d'avaler ma dernière pièce! Je garde mon calme et décide d'aller voir Merry pour voir si la machine a un problème connu. Je rencontre Reiko dans les escaliers qui me dit que "yes, it doesn't work". Elle aurait pu mettre un papier pour le signaler à tout le monde quand même. Nathalie le savait aussi, me dit-elle (ah les femmes...). Peu après, Merry me prête une pièce de son épargne personnelle et je scotche un gros "Out Of Order" sur la sale bête.

Après avoir propagé mes aventures à mes voisins, j'ai appris que Sandrine savait aussi que la machine ne marchait pas (ah les femmes...) et que Ian a déjà perdu $3 dans cette #$!^*! de machine parce qu'elle fonctionne une fois sur deux (ah c'est toujours les hommes qui se font avoir...).

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ce post et le out of order!! Moi qui n'utilise que rarement leurs machines sèche-linge (rareté des pièces de 1$ oblige...), au moins je ne me ferai pas avoir par celle-là!

Nico.

Anonyme a dit…

Le nouveau Indiana Jones des temps modernes. Il a défié la jungle urbaine à ses risques et périls, surmontés les pièges tendus ... pour finalement se retrouver ruiné ...

-M-ric a dit…

M'en fout d'etre ruine, j'ai toujours mon fouet et je suis avec Kim Basinger a la fin du film :)